Journée de la francophonie le 15 mars à Izmir
- Thibaud Sevin
- il y a 1 jour
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Le 15 mars 2025, Izmir a vibré au rythme de la francophonie lors d’une journée exceptionnelle organisée par Le Cercle Français, dans le cadre du Printemps de la Francophonie. De l’après-midi à la nuit tombée, enfants, familles, francophones et francophiles ont partagé un moment riche en émotions, en talents et en convivialité.
La scène ouverte « Tous en scène » a donné carte blanche à 22 jeunes artistes âgés de 8 à 17 ans, venus d’écoles francophones d’Izmir et d’Istanbul. Dès 15h, la salle de spectacle de l’Institut Français d’Izmir s’est remplie de voix, de musique et de rires. Au programme : 12 numéros variés, entre chansons, chorégraphies, violon et piano.
Dans les coulisses, Ceren, membre engagée du Cercle, assurait brillamment son rôle de présentatrice de scène, micro en main et sourire complice aux lèvres. Françoise, toujours attentive et précieuse, veillait sur le bon déroulement de la salle, tandis que Gül, cheffe d’orchestre discrète mais redoutablement efficace, menait l’organisation d’une main de maître.
Le jury, composé de Mme Juliette Mauget, attachée de coopération pour le français, et Mme Tuba Polat (APFIZ), Mme Juliette Bonpoint et Mme Jale Taskin (Institut Français), a distingué quatre prestations particulièrement remarquables. Tous les enfants ont été récompensés par des diplômes et des cadeaux, sous les applaudissements nourris d’un public d’une cinquantaine de personnes. La scène s’est ensuite vidée, mais les sourires sont restés dans les couloirs, autour d’une collation conviviale partagée entre familles, artistes et bénévoles.
À 18h30, la salle s’est transformée pour accueillir un débat passionnant sur le thème “Vivre entre deux langues et deux cultures”. Sous la modération bienveillante de Marie-Rose Koro, présidente du Cercle Français, les interventions se sont succédé dans une atmosphère d’écoute et de réflexion.
Parmi les invités, Bayram Balcı, chercheur au CERI - Sciences Po, et Atilla Demircioğlu, professeur de linguistique et artiste bien connu, ont partagé des analyses fines et des expériences personnelles touchantes. La question de l’identité, du plurilinguisme et des héritages mixtes – autant de réalités vécues par la communauté francophone en Turquie – a été au cœur des discussions.
Une quarantaine de participants ont assisté à cette discussion nourrie, certains prenant la parole à leur tour pour enrichir le débat de leurs vécus.
La soirée s’est clôturée par une ambiance festive, avec une danse qui a permis à tous de se détendre et de célébrer la fin de cette journée exceptionnelle. À la tombée de la nuit, l’esprit de la francophonie a pris une forme tout à fait différente : la musique. Au restaurant La Fourmi, une chaleureuse brasserie du centre-ville, les convives se sont retrouvés autour d’un dîner ponctué de grands classiques du répertoire français.
Atilla Demircioğlu, déjà croisé plus tôt dans la journée, a cette fois troqué sa casquette d’universitaire pour celle de chanteur talentueux. Des tubes de Brassens à Moustaki et Aznavour, ses interprétations sensibles et habitées ont conquis la salle. Les refrains se sont élevés en chœur, les verres se sont levés, et les plus audacieux se sont même laissés aller à quelques pas de danse. La soirée a duré bien au-delà de ce qui était prévu. On s’est promis de se revoir, on a échangé des numéros, on a ri, et surtout… on a parlé français.
Une journée francophone, humaine et festive
« Cette journée est une preuve vivante de ce que nous sommes capables de construire ensemble : une francophonie vivante, ancrée, intergénérationnelle, et surtout profondément humaine. » — L’équipe du Cercle Français d’Izmir
Merci à l’Institut Français d’Izmir, à l’APFIZ, aux familles participantes, à nos invités et intervenants, et bien sûr à vous toutes et tous qui avez fait de cette journée un si beau moment à vivre et à transmettre.
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